Phrases d'inspiration


Branche de poirier en fleurs éclatantes

Le printemps, c’est toujours déchirant. À mesure que je gagne de l’âge, c’est avec de plus en plus d’efforts que j’endosse les nouvelles étapes, surtout celles de l’action dans la matière. Pourtant, je sais que le travail dans la matière me sauve de l’intensité vibratoire de la soupe de vie dans laquelle nous baignons tous et dont la chaleur augmente.
 
Cependant je deviens plus prudente, cherchant à gérer l’énergie. Je prends le temps qu’exigent les transitions et la naissance des projets. Je prends le temps du printemps qui prépare l’expansion, l’explosion. Le printemps n’est plus l’antichambre de l’été. Je ne soupire plus après les fleurs qui ne sont pas encore en saison.

J’apprécie de plus en plus les humbles miracles de l’émergence, cette véritable œuvre d’art. Je me complais dans l’origine de l’inspiration artistique qui donnera éventuellement vie aux formes. J’admire l’annonce des miracles. Dans le bourgeon se trouve camouflé tout l’été de l’arbre, dans la plantule, tout le potentiel de la plante. J’apprends à deviner sous la terre la transmutation des graines.

Percer la croûte terrestre en pleine confiance est un acte de pouvoir de la semence, qui ne pourra plus revenir en arrière. Si la graine ne change pas, ne meurt pas en tant que graine, il ne pousse aucune plante. Si la nourriture ne change pas, elle ne nourrit rien ni personne.

Ce changement dont il est question ici est constitué d’une suite d’événements providentiels, jamais forcés artificiellement, des moments venus, des bons moments, ces fruits du temps. Ces événements répondent à la poussée naturelle de ce qui veut s’exprimer et à l’appel subtil de ce qui constitue la destination. La semence de camomille doit porter en elle le désir de devenir camomille, la vision qu’elle a confirmée au cœur de l’hiver, au centre du silence, dans la rencontre intime avec son idéal, son archétype.

(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle)



L'hiver perd parfois ses couleurs pour mieux les rechoisir...

« Un être spirituel est avant tout un être qui vit dans le climat général du OUI. »
(Arnaud Desjardins)


La lumière donne vie aux éléments figés
« Les personnes modernes que nous sommes
sont les esclaves de l’intelligence luciférienne
et ne font pas pénétrer dans leurs pensées
ce qui devrait y entrer
venant des profondeurs de notre être.
A cette fin,  Michaël nous montre
ce qui en nous est plus fort que la pensée
tandis que la civilisation moderne nous affaiblit
en nous orientant exclusivement
vers la pensée tournée vers la matière.
Nos pensées ne sont que des reflets.
Quand nous arrivons à en prendre vraiment conscience,
nous faisons appel à une autre source de réalités qui est en nous. »
(Rudolf Steiner)


S'ouvrir à l'expérience de l'intensité!
 « Et même si nos amours souvent se terminent  en abandon, en trahison, ne prononçons pas de faux serments : « Désormais je n’aimerai plus. » Mais tout au contraire, jurons-nous de ne plus jamais aimer avec l’arrière-pensée de garder et de posséder, de ne plus jamais aimer autrement que pour aimer. Sommes-nous des mercenaires pour attendre en retour une solde?
Aimer est en soi la récompense. Chaque fois que nous aimons, le monde resplendit et jubile. Chaque nœud de bois, chaque pavé sous mon pied, chaque poignée de porte sont des talismans de l’amour! Le monde entier devient un talisman. Je ne suis plus qu’élan, rencontre, reliance. Je suis vivant! Je rayonne de ce qui est, je reflète la splendeur du monde; entre le cœur du monde et le mien, tout coule de source.
Certains êtres ont eu le chiffre secret qui ouvrait notre cœur. Pouvons-nous assez les en remercier, au-delà de toute rancune, de tout ressentiment, porter haut la louange.
Ce n’est pas la réalisation de nos souhaits et de nos attentes qui nous rend vivants- c’est, au-delà de la joie et de la détresse qui nous rencontrent, notre capacité à louer. »
(Christiane Signer)


Un rien illuminé
Pour nous comme pour les semences, c’est le travail intérieur qui compte le plus. C’est blotti sur le cœur de la terre, de la Grande Mère, qu’on rencontre son essence et qu’on se situe dans l’œuvre. On ne donnera pas ce qu’on n’a pas développé. On n’émanera pas ce qu’on ne ressent pas. On ne rayonnera rien d’autre que l’extension de sa précieuse vie secrète. Dans les profondeurs de l’être naissent les plantes de demain, se préparent les plus belles floraisons, s’écrit l’histoire et se perpétue la vie. Nos actions sociales et politiques, si écologiquement branchées soient-elles, n’ont pas pour mission de nous étourdir ni de nous distraire du véritable travail qui nous incombe dans la vie, soit la découverte de ce que nous sommes venus vivre ici.
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle)

Couronne de neige sur la molène
Les plantes nous enseignent comment être des véhicules de la lumière. Elles le sont tout naturellement, transmutant la lumière en nutriments de leur survie. Elles se créent un corps à partir de la lumière. Nous devons apprendre à nous créer un esprit à partir de la lumière. Nous parlons de vivre dans une époque où nous allons vers l’illumination, générant de plus en plus de conscience, de plus en plus de clarté. La lumière ne promet pas une vie facile. Elle révèle impitoyablement les scories échouées le long du chemin. Elle empêche l’illusion qui vit dans l’ombre et dans les atmosphères troubles. Elle est notre appel. En essence, nous somme d’insatiables porteurs de l’espérance et d’incomparables véhicules de la lumière.
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 

Branches serties de neige
Tout est question de regard porté sur les êtres et les choses, coup d’œil correspondant lui-même au degré de conscience de celui qui contemple. Quand notre priorité est d’alimenter notre mental, nous le grossissons et le fortifions, devenant trop souvent par là incapables d’entendre l’Esprit. La vie se simplifie et s’embellit quand on laisse s’illuminer dans le silence intérieur tout ce qui advient. Le silence qu’on s’impose à soi-même devient vérité. Il rayonne autour de nous et il s’établit automatiquement quand c’est nécessaire. C’est pour cela qu’on a tellement besoin de ces moments de calme et d’intimité avec la nature. Ils permettent à nos chaos, états importants précédant tout changement, de s’apaiser et de recréer une nouvelle route à suivre…pour un temps. Ainsi se vivent les renaissances, ces accélérations exponentielles qui sont le fruit de nos transformations. De contraction à expansion.
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 


Rose de Noël
Je vous fais mes vœux les plus chaleureux pour un Noël de grâce et de tendresse. Pas seulement pour les humains mais pour toutes les espèces avec lesquelles nous partageons l’existence. Puissions-nous re-sentir l’unité. Pour ce faire, nous pourrions questionner nos opinions. « Une opinion est un choix que l’on fait en ne connaissant qu’une partie des choses, en supposant qu’on en voit le tout et le tout des conséquences. » (Paul Valéry) Nous pourrions aussi prendre garde aux convictions. Ce mot cache soigneusement le mot victoire, implique la notion de vaincre. « Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges. » (Nietzsche) Nous savons si peu de choses. On n’a qu’à penser à la forêt vierge qui couvre 6 % de la surface terrestre. Elle abrite 50 % des espèces vivantes de la terre et de celles-ci, on n’en connaît que 5 %. Ça nous remet à notre place… Alors, invitons le respect et la compassion à préparer avec nous le Noël des Mondes. Afin que nous puissions
« Porter la lumière spirituelle
Dans la nuit de l'hiver des mondes;
C'est à quoi mon coeur aspire avec bonheur.
Pour que les germes commençant à luire dans l'âme
S'enracinent dans l'univers
Et qu'en la nuit extérieur le Verbe de Dieu
Retentisse, transfigurant toute existence.” (Rudolf Steiner)
Et partageons tout l’amour que nous contenons, avec générosité. « Celui-là qui se plaint que l’amour ne l’a point comblé, c’est qu’il se trompe sur l’amour : l’amour n’est point cadeau à recevoir. » (Saint-Exupéry) Quelque chose, quelqu’un attend notre amour pour pouvoir continuer à contenir la Vie.
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 

La transformation, c'est magnifique!
« Tous ensemble, nous faisons quelque chose pour que ça change, mais aussi, nous faisons confiance à la terre, sachant qu’elle a ce qu’il faut pour aller mieux. C’est un peu comme avec l’immunité des enfants. Il faut d’abord pouvoir imaginer un bel avenir avant de se mettre en branle pour contribuer à le créer. Et ce avec un certain détachement et la conviction que nous ne savons pas grand chose. Tout contribue à nous rendre là où nous allons, au fond. La nature trouve souvent des solutions aux problèmes que nous cherchions en vain à résoudre. Elle prend le temps. À nous de ne pas oublier de voir le bon qui ne manque pas de sourdre des difficultés approchées avec courage. À nous de ne pas oublier de voir la beauté de ce qui est autour malgré les blessures, comme on n’oublie pas de voir la grandeur de l’humain malgré ses faiblesses. »
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 

La beauté du monde



« Le chemin qui mène 
Dans les mondes supérieurs

Ne se réduit pas
Au développement unilatéral
De la force de la connaissance
Mais concerne
Le développement
De l’homme tout entier,
De sa pensée
De son sentiment
Et de sa volonté
Mais aussi
Du désir de connaissance
De l’effort esthétique
Et de l’aspiration éthique.
C’est un chemin vivant
Qui passe par notre biographie. »
(Steiner)


Chère Mère, chère Terre...

« Nous récoltons maintenant les fruits amers de nos errances. Que de guerres, de crises, de séismes, d’accidents… si l’on ose encore les appeler ainsi… Avoir tant pris en une seule génération et accepter d’avoir si peu à laisser aux prochaines générations… La dégradation de la terre est-elle en train de devenir irréversible? Jamais dans toute l’histoire de l’humanité un si petit groupe d’individus a-t-il eu le pouvoir en une seule génération d’accumuler autant et dévaster autant! C’est à se demander s’il y a encore des bonnes nouvelles…
En voici une:
Les Nations Unies ont décidé, le 19 avril 2011 en assemblée générale, de donner à la Mère Terre les mêmes droits qu’aux humains. La résolution adoptée en « landmark decision » (décision-phare, pierre angulaire, décision révélatrice sans précédent), reconnaît les droits souverains de la Mère Terre. Suivant le modèle d’une loi bolivienne datant du mois de janvier de cette année, la résolution permet de reconnaître la Terre comme une entité vivante que les humains ont tenté de dominer et d’exploiter au point que le bien être et l’existence de nombreux êtres sont menacés. Cette résolution établit aussi un ministère de la Mère Terre et procure à la planète un ombudsman dont le rôle est d’entendre ses plaintes telles que proférées par les activistes et autres groupes, incluant l’état. La résolution déclare que la Mère Terre, telle qu’identifiée par les croyances indigènes traditionnelles, a le droit d’exister, de persister et de continuer à faire vivre ses cycles, ses structures, ses fonctions et les processus qui ont soutenu les êtres humains depuis l’origine. »
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 


Silence habité au bord de l'étang
« L’heure est au silence. L’heure est à l’intuition (notre connexion avec le divin) qui ne se révèle vraiment qu’à partir du silence. Tout le reste est réaction. C’est dans la contemplation que l’on rencontre la Lumière. Et quand la lumière se lève apparaît aussi la conviction qu’il n’y a rien que l’on doive faire. Il importe simplement de se repenser et repenser notre place dans le monde... C’est ainsi qu’on peut aider l’autre. C’est en s’unifiant en soi-même qu’on en arrivera à travailler ensemble et ce malgré les missions superficiellement disparates. La solution commence par une transformation profonde à l’intérieur. Ce n’est pas tant que ce que l’on doit faire mais ce qu’on peut être. De cette transformation de l’être, les actions justes découlent automatiquement. Si nous n ‘étions pas équipés pour faire face et si nous n’avions pas choisi de vaincre l’adversité actuelle, nous ne serions pas sur la terre ici et maintenant. Nous rencontrons maintenant un des grands défis sur la route de notre évolution. Et pour ce faire, pour transformer et guérir la réalité que nous avons créée dans l’ignorance de qui nous sommes vraiment, il nous faudra accéder à porter attention en tous temps et en toutes circonstances, à la hélas encore si petite mais si diligente voix intérieure qui est avec nous en attente de notre attention depuis l’origine. La petite voix intérieure que nous faisons si souvent semblant de ne pas entendre car elle dérange. Que nous ignorons parfois même sciemment. On ne l’entend que dans le silence… Eh oui! Au-delà de l’égo et du dialogue interne que nous entretenons. Pour accéder à ce silence, il faut laisser aller le besoin de contrôler, le besoin d’approbation, et le besoin de juger. Trois choses que notre petit moi passe son temps à faire, n’est-ce pas? »
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 

Puisse la Paix régner dans le monde!

« Un(e) évolutionnaire, c’est une personne qui se reconnaît comme un être missionné, une personne qui se rallie à son profond engagement de faire quelque chose pour favoriser l’évolution de la conscience sur notre terre d’accueil. » 
(Jean Houston)

Bourgeon de fèvier- prendre des risques
Après chaque voyage au cœur de soi jaillit la création.
La source ne peut empêcher la rivière qui jaillit d’elle
de couler et de couler encore.
La graine ne peut pas retenir la substance qui,
s’inspirant de sa mémoire vivifiée par l’hiver,
lui offre les moyens de se réaliser
et de monter vers la lumière.
Tellement d’œuvres se blottissent encore
dans notre for intérieur.
Notre univers intime
est encore largement inexploré
et il manque tellement de morceaux
au casse-tête de notre existence.

bourgeon de sureau rouge
Le printemps, c’est la jeunesse
et la jeunesse, c’est l’enthousiasme,
cette énergie nouvelle
qui ressemble à un coup de foudre.
Cet enthousiasme devra durer
toute la saison verte,
toute la vie durant.
Cet enthousiasme changera
de nom avec le temps.
Il deviendra sagesse.
« Conservons par la sagesse
ce que nous avons acquis
par l’enthousiasme. » (Condorcet)
C’est ce que fait la plante vivace
qui accepte de se replier
dans ses profondeurs
afin de contacter sa force de renaître
et s’y adonne joyeusement
à chaque printemps.
(Danièle Laberge)



« Le printemps,
c’est en fait le temps
où la terre,
libérant de son sein
les êtres élémentaires,
les offre à l’univers
dans un geste de dévotion. »
(Rudolf Steiner)



« Le végétal régit nos vies d’herboristes. Il en scande le rythme et les saisons, les rimes et les raisons. Chaque nouvelle apparition au jardin nous emballe, chaque floraison devient un nouvel univers à explorer, chaque récolte cache une promesse de guérison, chaque semence est reçue comme un cadeau du ciel et un hymne à l’avenir. Les simples sont notre école et notre mission. Les faire connaître et aimer nous allume car nous savons que nous n’aurions aucune chance de survie sur cette terre qui sans plantes, serait trop minérale et inhospitalière. Alors, avec tout l’amour du monde, nous les invitons à s’exprimer et à manifester leur nature, parfois si humble, parfois si volubile. Et s’il leur arrive de prendre toute la place et d’envahir un peu nos espaces, nous avons à leur égard le pardon facile, l’attendrissement immédiat et une infinie patience. Nous leur indiquons nos préférences avec douceur et fermeté, tuteurant, taillant, désherbant, sans pour autant renier leur élan. Et nous sourions de les voir décorer le vieux banc du jardin où nous n’osons plus nous poser de peur de les froisser. » 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle)



« Chaque fois que nous regardons une plante, 
qu’une pluie d’amour coule de notre être et l’enrobe. 
Que chaque geste soit autant de messages d’amitié. 
C’est en donnant qu’on reçoit. 
C’est en semant qu’on prépare une belle récolte. 
Sachons donner avec générosité 
tout ce que nous avons accumulé, 
tout ce que nous avons appris, 
le dispensant librement, tendrement, 
car le temps est venu où il faut semer les graines 
qui nous ont été confiées. 
Il faut oser, vraiment oser prendre position 
pour l’Amour, pour la Conscience, 
pour la Lumière, pour la Vérité. 
Ce qui importe, 
c’est de donner librement, 
dans la joie, dans l’intégrité 
provenant du profond désir 
de servir la Vie qui nous unit. » 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 



« Mon jardin apprend, au fil des ans, à devenir plus résilient, plus résistant. Il a finalement accepté, ou est-ce la jardinière qui l’a compris, à ne plus résister aux épreuves puisque ces dernières, toujours, l’éduquent. Il a développé, sécheresses et pluies diluviennes, gels hâtifs et hivers interminables aidant, sa compétence pour l’existence. Il s’est acclimaté à sa propre vie. Il a, de ce fait, augmenté ses chances de survie. Il a courageusement touché ses zones limites et sa confiance en lui-même s’est accrue. Il a bien vu que ses plantes allaient et venaient, mais que la plupart revenaient. Il s’est redressé à mesure que montaient vers le ciel, ses arbres grandissants et il a taillé sa juste place dans son environnement, en accord avec l’Ange du paysage. Il l’a fait sans se comparer, donnant résolument son meilleur, même quand ce meilleur n’était pas à l’image de son idéal de lui-même. Son idéal, d’ailleurs, s’est adapté au temps, aux cycles, aux interactions et aux forces adverses qui lui étaient au fond, favorables. Il a commencé à goûter les fruits de l’acceptation, à se reconnaître persévérant, à se mettre d’accord avec sa réalité. Il s’est accordé avec l’univers d’en bas, à l’univers d’autour et à l’Univers d’en haut. Il est devenu ce qu’il a toujours été, un paradis terrestre, ce qui ne le met toutefois pas à l’abri; il demeure un espace ouvert à l’exploration des forces telluriques et cosmiques. Il sait maintenant, et pour toujours, qu’il est aimé, qu’il remplit son mandat, quelle que soit la forme : être une école, un dispensaire, un abri, un sanatorium du cœur. Être un vrai jardin, quoi. » 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 



« Quelle extraordinaire magie que la récolte des fruits de la Terre! La générosité de cette dernière est si touchante! D’une simple graine de citrouille se développent une luxuriante vigne et de nombreux fruits charnus qui deviendront des potages, des plats principaux et même des desserts. En surcroit, les fruits volumineux cachent en leur cœur une grosse poignée de graines dont une seule suffira à recommencer le processus de croissance et de vie tandis que les autres nous procureront nourriture aussi bien que remède. Quand on a l’impression que la vie nous doit quelque chose, mieux vaudrait réfléchir… N’est-ce pas toujours nous qui sommes en dette avec elle. » 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 



« Nous avons beaucoup de chance d’être aux premières loges de la nature vivante. La nature n’est jamais séparée des réalités et des cycles de la terre. Chaque plante est totalement elle-même. Elle ne s’excuse pas de la façon dont elle a passé sa saison de croissance. Elle ne regrette pas ses faiblesses. Elle est. Elle ne vit pas dans une image mentale d’elle-même. Elle n’a pas d’image à protéger. Elle est unie à elle-même et entièrement unie à la totalité. Elle ne s’est pas retirée du tout. La contemplation de la plante, complètement matérielle et complètement spirituelle en même temps, nous libère de l’illusion de séparation dont souffre péniblement notre moi. » 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 



« Albrecht Von Haller (1708-77), ce professeur de médecine à l’université de Gottigen, écrivait : « Une grande diversité de forces se cachent dans les plantes elles-mêmes, dont les traits extérieurs sont connus de nous depuis longtemps mais dont les âmes si l’on veut, et les éléments divins qu’elles renferment, n’ont pas encore été perçus par nous… » 

Autrefois, lorsque l’humain s’approchait de la plante, ce qui montait en lui était : « Tu es moi. » Maintenant, trop souvent, c’est : « Tu es à moi… » Quelle prétention! Les plantes sont des êtres vivants et spirituels, en changements constants. Elles méritent notre respect et notre amour. C’est naturel de parler à nos plantes, de leur demander de l’aide, de s’ouvrir à leur manière de nous rejoindre. Pour ce faire, il faut ralentir, se mettre au diapason et développer une relation réciproque avec elles. Il s’agit là d’une véritable pratique spirituelle. 

Chaque plante sait comment être elle-même parce qu’elle est liée à l’esprit qui vit en elle. On dépend de la nature et des plantes et pas seulement pour notre survie physique. On en a besoin pour nous montrer le chemin du retour, la façon de sortir de la prison de nos pensées mortes. On s’est perdu dans le faire, le penser, le souvenir, l’anticipation. On s’est créé un labyrinthe de complexité et un monde de problèmes. On a oublié ce que les plantes savent encore. Comment être. Silencieusement. Être soi-même. Être là où se trouve notre vie. Ici. Maintenant. À chaque fois qu’on porte notre attention sur les plantes, ces êtres qui sont nés sans intervention humaine (Eh oui), on sort de la prison de la pensée qui conceptualise. On se met à participer à l’état de connexion, d’unité. Quelque chose de l’essence de la plante se transmet. On sent sa paix, sa tranquillité, sa confiance. Ces états d’être se glissent alors en nous. On s’apaise. On s’approfondit. On devient plus ample, plus vrai. Regardant. Écoutant. Étant, tout simplement. Et c’est là la véritable guérison. » 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 




« L’automne a sévi. 
Les formes des plantes alliées 
Ont fondu et se sont retirées. 
La verdure s’est vue forcée de plonger 
Dans les profondeurs glacées de la Terre. 
Le jardin a blanchi et s’est aplani. 
Les cristaux de gel se sont mis 
À imiter fougères et feuilles, 
Soutenus par le souvenir 
De tout le beau qui fut. 
L’hiver prend la relève et sculpte la vie. 
Le minéral s’impose, 
La lumière s’allonge sur le sol durci 
Et le temps s’étire dans la nuit. 
L’espoir fertile nous guidera 
Jusqu’au retour à soi 
De la nature régénérée. 
Quant à nous, le cœur assagi, 
Nous accueillerons dans nos cœurs 
La beauté intérieure qui luit 
Au subtil soleil de minuit. » 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 



« Lorsque survient l’illumination, il n’est personne pour être illuminé. L’illumination est l’évanouissement de celui qui était en quête. » (Wayne Liquorman) 



« La pensée vivante prend en elle la force de l’amour lorsqu’elle plonge dans les phénomènes. Cette plongée s’opère grâce à une énergie qui vient imprégner l'activité de la pensée. C’est la force de l’amour dans son essence spirituelle. Car celui qui découvre la réalité de la pensée trouve en elle aussi bien le sentiment que la volonté, et ce dans leur réalité profonde. » (Rudolf Steiner) 



« En mai, à Ham-Nord, il faut encore s’attendre à des surprises…hivernales. Cette année, pratiquement tous les matins, nous avons des gels au sol. Pas étonnant que les plantes vivaces mettent du temps à monter. Elles se cramponnent frileusement au sol. Même les plantes à bulbes, jonquilles, narcisses et tulipes, demeurent écourtées. Le matin, le gel monte souvent jusque dans les sureaux en bourgeons déjà feuillés! Et les minuscules feuilles de lupin se figent jusqu’à devenir cassantes! Le 18 mai, on était sous la neige! Imaginez! Ce qu’il faut de patience et d’espérance pour que reprenne le végétal, qui aura si peu de temps pour vivre ses cycles. Et pourtant, il réussira à nous étonner, à fleurir et à grainer. Foi de jardinier… Si la lumière se maintient, l’amour se manifestera! »
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 



« La semence est la partie de la plante qui s’approche le plus du monde spirituel. Elle encapsule la mémoire de l’ancrage de la plante dans l’univers immatériel de son archétype et lui permet de rencontrer la matière de la terre, synthèse sublime qui donnera naissance aux fleurs de l’avenir. » 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 




“Sois comme la fleur, épanouis-toi librement et laisse les abeilles dévaliser ton coeur !” (Ramakrishna) 



« Le mouvement de l’amour n’est pas limité aux humains et il est peut-être même moins dévié au sein des autres règnes que l’humain. Regardez les fleurs et les arbres. Quand le soleil se couche et que tout devient silencieux, assoyez-vous un moment et mettez-vous en communion avec la Nature. Vous sentirez, montant de la terre, d’en dessous des racines des arbres et s’élevant à travers leurs fibres, jusqu’aux branches les plus hautes, l’aspiration d’un amour intense et d’un appel adressé à la source de tout amour et de toute lumière. La lumière s’en va et ils l’appellent. Ils veulent qu’elle revienne. Cet appel est si pur et vibrant que si vous en arrivez à le percevoir dans les arbres, votre propre être aussi s’élèvera en ardente prière pour la paix, la lumière et l’amour qui sont à la source de toute vie sur terre. » 
(la Mère et Sri Aurobindo ) 



« La planète Terre est comparable à un énorme ballon que l’on placerait dans un sac plastique, la terre nourricière représentant, à peu de choses près, l’épaisseur du sac! » (Pierre Rabhi) « Cette pensée imagée me donne le goût de travailler la terre encore cette année, de l’aider à se constituer un humus de qualité, de contrecarrer à ma façon les déséquilibres qui l’affligent, de l’embellir de mes rêves fleuris. C’est là la véritable raison d’être de tout jardinier qui voit les forces à l’œuvre derrière les formes et consent à prendre responsabilité pour la planète menacée ». 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 



« Pendant les mois d’hiver, mieux que jamais, je ressens la nature propre de ma terre. Sans distraction. Elle s’est repliée dans ses profondeurs pour contacter sa vie intérieure. Elle prépare lentement son futur élan, son prochain printemps. C’est l’hiver qui nourrit ce possible. C’est de la solitude et du silence que naissent aussi mes élans de femme de la terre, d’agricultrice biodynamique, d’herboriste traditionnelle. C’est ce qui donne vie à ma juste responsabilité dans un monde qui cherche de plus en plus à asservir, à aliéner, à contrôler, à mettre en tutelle ces plantes auxquelles nous devons tant. Être responsable ne me confère pas de droits mais plutôt de nombreux devoirs. Être responsable m’apprend à mieux concevoir la différence, à la respecter et à faciliter la capacité de l’autre de vivre en paix sa véritable nature et de rendre son propre service. » 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 






« Le bonheur n'est le bonheur que quand on le partage avec les personnes qu'on aime, qu'elles soient nos proches ou de simples inconnus que la vie place sur notre route pour qu'on leur offre un grand sourire gratuit, une tendre parole de réconfort. 
Que chaque être qui rencontre la magie de votre regard guérisseur se sente meilleur et tout rempli d'espoir. On n'oublie jamais l'amour vrai ! Noël en est la preuve ! Beau Noël d'Amour !» 
(Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 



« Si rien n’est sacré, alors tout est profane : le cosmos vivant devient matière morte, le corps de la terre devient une commodité que l’on utilise et dont on abuse. Sans une vocation plus haute, on amoncelle dans la vie comme un consommateur tandis que le vrai désir du cœur est tragiquement réprimé et les frustrations qui s’ensuivent provoquent des malaises sociaux et physiques. » (Pir Zia Inayat Khan) 



« Les jardins vibrent sous le soleil comme sous la pluie. Chaque jour, de nouvelles éclosions nous attendent et nous les célébrons. L’émerveillement remplit nos cœurs de gratitude et nous chantons de joie. Les jardins sont l’expression de l’intériorité. Ils sont si sacrés qu’ils portent l’empreinte de la Vie. Les jardins sont la matrice qui accueille le souffle de l’Esprit. » (Danièle Laberge, herboriste traditionnelle) 




« Tout est un flux continuel sur la terre. Rien n’y garde une forme constante et arrêtée, et nos affections qui s’attachent aux choses extérieures passent et changent nécessairement comme elles. » 
(Jean-Jacques Rousseau)