samedi 28 mai 2011

Énergie eau Oh!

Fruits de la pluie!
Il pleut et re pleut! Ce qui est en terre profite. Le reste devra attendre avant qu'on puisse semer. Les pois poussent à vue d'oeil, les oignons en ont ras le b...ulbe. Les rhubarbes sont absolument géantes et en bourgeons déjà. Les muguets fleurissent, bien cachés sous les feuilles. Un magnifique petit prêcheur a fait son chemin à travers les prolifiques gingembres sauvages. Mais surtout, les fougères sont dans leur élément! Je vais vous offrir quelques photos ambiances de fougères dans l'album et quelques autres que j'ai profité d'une courte accalmie pour... croquer. J'ai lu hier que ça réchaufferait sous peu mais que les précipitations, selon la "science" inexacte de la météorologie, seraient très abondantes jusqu'en juillet. Il y aura de l'humidité dans l'air et surtout, de la bibitte en bibitte... Comme disait le renard du petit prince: "Rien n'est parfait". Ou plutôt, tout l'est, si on accepte avec souplesse les choses qu'on ne peut pas changer. 


N'oubliez pas d'aller consulter la section textes, où j'ai mis deux nouveaux textes cette semaine et dans la section phrase d'inspiration où un ajout a été effectué. De plus, rincez-vous l'oeil dans la section photos pour des images récentes.  Bon week-end et bon jardinage, si vous n'êtes pas du Québec!



Comme l'écrivait mon ami Benoît Dusollier de France:
" Quel mois !
Je parlerai ci-après de ce qui m'arrive personnellement, mais d'abord la situation géopolitique : Avez vous remarqué que nous venons de vivre un mois formidable !!
Un véritable conte de fée...
- le prince s'est marié,
- le méchant a été tué,
- Blanche Neige est enceinte d'un nain,
- et Gargamel est en prison ! "

Vous pouvez m’envoyer vos courriels à danielelaberge@hotmail.com


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jeudi 26 mai 2011

Aurons-nous finalement un printemps?

Deux jours ensoleillés en ligne! Un événement! Ce mot sera très court car je veux aller dehors. Je suis en plein dans les divisions de plantes. La pluie abondante et les nuits encore froides permettent de s'en donner à coeur joie à ce niveau-là. Sans parler du désherbage et des semis qui sont en retard car la terre était trop imbibée d'eau ces dernières semaines. Vous pouvez aller consulter la section textes, j'en ai mis deux nouveaux qui vous intéresseront sans doute. J'ai aussi ajouté 20 de mes photos récentes dans l'album. À la prochaine! Bon jardinage!

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mercredi 4 mai 2011

Goutte, gouttellette de pluie!

Il pleut des cordes depuis des jours. Malgré le fait que les nuages sont bas et que le soleil manque à l’appel, dehors, une sorte de lueur en sourdine me fait vibrer d’espoir. Toute cette eau dégourdit le règne végétal. Les bourgeons gonflent et se déchirent à vue d’œil, laissant s’échapper fleurs et feuilles. Les graminées poussent sans vergogne et envahissent le paysage, en arrondissant les contours. Les fleurs des bulbes printaniers sont courbées jusqu’à terre, alourdies de toute cette moiteur, mais je sais que le moindre rayon les sèchera et qu’elles auront encore l’élan de se redresser.
S’il ne pleuvait pas tant, ce serait le temps de récolter la pulmonaire, l’ache, la jeune ortie, les feuilles de grande oseille et de pissenlit. La sanguinaire qui a commencé sa floraison aurait l’élan d’ouvrir à nouveau ses charmantes fleurs blanches. L’asarum, le sublime gingembre sauvage, achève à peine de déplier ses feuilles que déjà il fleurit, une floraison discrète, cachottière mais sublime pour qui sait la trouver. La myrrhe odorante est ivre de ces conditions qu’elle adore. Je crois bien qu’un jour, elle envahira tous les recoins de ma vie, elle qui se multiplie à la folie. Je me suis faite une tisane avec ses tendres feuilles parfumées à l’anis. Elle était d’un vert si brillant. J’ai senti qu’elle m’allégeait et me disposait au bonheur.
Les rosettes des plantes vivaces et bisannuelles s’élargissent (angélique, origan, ancolie, anémone, pavot vivace, pied d’alouette, cœur saignant, alchémille, pour n’en nommer que quelques-unes). Elles demeurent basses, lovées tout contre la terre, prudentes. Certaines ne sont pas encore réveillées à l’heure où je vous écris. J’attends toujours la campanule des champs, cette annuelle charmante qui se ressème abondamment. Peut-être la pluie qui nous inonde cette semaine lui donnera-t-elle le signal de l’apparition, quoique le fond de l’air est encore froid. Les vitex ont toujours l’air d’arbrisseaux morts et demeureront dans cet état jusqu’en juin. Les lavandes, les sauges, les thyms et les marrubes portent encore leurs vêtures molles et grises de fin d’hiver, ne verdissant que petit à petit, et pas partout en même temps. Il ne faut pas se décourager, ni tailler trop vite. Il est encore tellement tôt. Il faut faire confiance à l’avenir et le laisser être à-venir. « Les gens n’ont pas le temps de goûter le temps qui passe. Chaque minute, qui pourrait être un cadeau, n’est plus qu’une enclave entre deux autres minutes. » (Françoise Sagan)
Ce que j’apprécie l’émergence, ce printemps! Chaque nouvelle apparition au jardin, avec qui je partage un regard ému, semble me présenter une facette de la vie, une facette de moi-même que je retrouve avec une gratitude éperdue. Se sentir en sursis, voir le côté miraculeux de sa présence au sein de l’existence procure des saveurs nouvelles à tout ce qu’on a bien failli perdre. On n’est jamais aussi vivant que lorsqu’on sait qu’on pourrait bien ne plus l’être. Cette dernière phrase devrait être une pratique de chaque réveil, de chaque nouvelle journée qu’on entame. Rien n’est plus fort que la vie, mais rien n’est aussi précaire que notre présence en ce corps, en CETTE vie. Vous savez comme moi qu’on vit souvent comme si on avait toute la vie devant soi, et on l’a. Mais sous quelle forme, ça on ne sait pas.
L’appréciation des cadeaux inattendus de la vie ouvre les portes de l’abondance. On peut les voir comme le hasard, mais ça défait irrémédiablement toute la magie. Mieux vaut en admirer l’extraordinaire syncronicité et s’émerveiller devant la générosité de l’univers à notre égard. La reconnaissance n’est jamais déplacée.
Hier, j’admirais la grande talle d’ails des bois dans mon îlot du sous-bois. J’avais planté quelques spécimens il y a trente ans. Je n’en avais encore jamais récolté. Ils se sont  avantageusement développés. Cette fois-ci, j’ai enlevé une feuille et je l’ai dégustée, telle quelle, sous la pluie, sentant toute sa puissance de son don de vie. Je crois bien que nous avions mérité cet échange profond, l’ail des bois et moi, cette pure magie du moment.  
Ah! Le printemps! La saison des nouveaux départs et des éveils! Il permet de se donner l’impression de recommencer ce qui, au fond, n’en finit plus de continuer. Il scande des passages et donne espoir que tout est encore possible, que tout renaît de ses cendres. Renouveau. Nouveau de nouveau. Vu comme si c’était la toute première fois. Regard neuf sur ce qui revient parader devant nous pour se faire enfin aimer et connaître. Puissions-nous ressentir l’élan créateur, nous éveiller à la beauté cachée, renouer avec le subtil, voir au-delà du visible en nous et autour de nous.


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